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Créé le : 27/07/2008 15:06
Modifié : 18/03/2012 16:44

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Afghanistan : DLR demande l’audition urgente des ministres de la Défense et des Affaires étrangères

24/08/2010 09:02

Afghanistan : DLR demande l’audition urgente des ministres de la Défense et des Affaires étrangères


COMMUNIQUE DE PRESSE

Afghanistan : il est temps que les ministres de la Défense et des Affaires étrangères s’expliquent !

La mort en Afghanistan de deux soldats français supplémentaires (portant le total de nos pertes à 47 tués), à quoi s’ajoute hélas trois de leurs camarades blessés, rappelle brutalement aux Français l’âpreté de ce conflit lointain et incertain.
Je souhaite qu’à la suite de ce nouveau drame, les institutions de la République, notamment l’Assemblée nationale, rendent à nos courageux soldats l’hommage qui leur est dû à travers une minute de silence solennelle.
Par ailleurs, il est plus urgent que jamais, alors même que le président OBAMA laisse entendre que les Etats-Unis évacueront leurs troupes dès l’année prochaine, de réévaluer la réalité de la situation sur place et les chances de succès d’une intervention trop exclusivement militaire, sous conduite américaine.
La France ne saurait se résoudre à la perspective d’une catastrophe annoncée, qui verrait des talibans renforcés par les maladresses de l’intervention occidentale reprendre le contrôle du pays comme avant 2001. Il lui faut donc jouer tout son rôle au sein de la coalition pour infléchir la stratégie actuelle, ce que d’ailleurs est censée lui permettre davantage sa réincorporation complète dans le commandement militaire intégré de l’OTAN, décidée en même temps que l’implication de l’armée française dans les combats en Afghanistan. A défaut, l’option d’un retrait devrait être sérieusement envisagée.
C’est pourquoi j’ai écrit aujourd’hui une lettre à Monsieur Guy TESSIER, président de la Commission de la Défense et des forces armées de l’Assemblée nationale, afin qu’il procède rapidement à de nouvelles auditions des acteurs et experts du dossier afghan, en particulier les ministres de la Défense et des Affaires étrangères.
J’espère que tous les membres de la Commission de la Défense, quelle que soit leur étiquette politique, en feront aussi la demande pour qu’enfin nos concitoyens soient correctement informés des tenants et aboutissants de cette intervention.
 
Nicolas DUPONT-AIGNAN - Député de l’Essonne - Président du rassemblement gaulliste Debout la République


Commentaire de French Go home (01/09/2010 17:20) :

Il temps plus que temps de renoncer à cette guerre qui n'est pas la nôtre !





Privatisations et service public

23/08/2010 22:45

Privatisations et service public


Marianne 2 a publié cette semaine un article en deux parties d’Eugène sur les privatisations. Un excellent moyen de comprendre que la privatisation n’est pas forcément la solution et que le secteur public a encore de beaux jours devant lui.

Le bêtisier Français

A dire vrai, il n’y a pas besoin d’aller très loin pour voir que les privatisations ne sont pas forcément la bonne solution. Chez nous, l’entrée en bourse d’EDF et la libéralisation du marché de l’énergie (acceptée par le gouvernement Jospin) avaient été vendus comme un moyen de baisser les prix. On voit bien au contraire que cela pousse les prix à la hausse, réduisant l’écart que la France a encore avec les autres pays européens, pour le plus grand bénéfice des actionnaires de l’ancien monopole public.

Nous avons également le cas de la libéralisation des renseignements téléphoniques (l’ancien 12). Il y a quinze ans, il coûtait 3,65 francs (55 centimes d’euros) pour avoir trois numéros. Aujourd’hui, non seulement il faut se souvenir de numéros à six chiffres, mais chaque numéro coûte désormais la bagatelle d’environ un euro cinquante, soit une multiplication par huit du prix du numéro. Le résultat ne s’est pas fait attendre : -30% d’appels. Seuls les médias et les actionnaires ont gagné.

Le bêtisier international

L’immense intérêt de cet article est de démonter l’argument des néolibéraux pour lesquels le marché est forcément plus efficace que l’Etat. Il ne s’agit pas pour moi de dire l’inverse et que l’Etat est forcément meilleur que le marché. Mais face au dogmatisme de certains, il est utile de rappeler ces exemples désastreux : Amérique Latine, Afrique, Angleterre : le privé n’est pas forcément plus efficace et peut conduire à une baisse du service et une hausse des prix.

Le grand intérêt de cet article vient aussi de la modération de son auteur, qui énonce à la fin les secteurs pour lesquels les privatisations sont a priori à prohiber. On y retrouve grosso modo les services publics traditionnels, le plus souvent des monopoles naturels (santé, éducation, énergie, transports ferroviaires, eau, télécommunications). Au regard de la crise de 2008, l’auteur pose la question légitime du secteur bancaire. Néanmoins, il n’est pas hostile à des concessions, du moment qu’elles sont bien cadrées.

Merci à Eugène et Marianne 2 pour ce bel article qui remet les pendules à l’heure sur la question des services publics en montrant que les privatisations se transforment trop souvent en des rentes privées au détriment du plus grand nombre, tant pour le service que le prix.

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






L’impact du réveil de la Chine

23/08/2010 22:40

L’impact du réveil de la Chine


Marianne 2 a publié cette semaine une interview en trois parties (un, deux et trois) de Valérie Niquet sur la Chine visant à relativiser la puissance de l’Empire du milieu au moment même où il vient de détrôner le Japon du rang de deuxième puissance économique de la planète.

Une mise en perspective intéressante

Cette interview est rafraîchissante dans la mesure où elle modère les nouvelles habituellement exposées par les médias. Certes, la Chine vient de prendre la 2ème place en matière de PIB, mais elle n’est encore que 98ème au monde pour le PIB par habitant. En outre, son succès est à relativiser par la pauvreté d’une grande partie de sa population, qui consomme toujours aussi peu (35% du PIB contre 60% dans les pays occidentaux). En outre, son poids diplomatique est à modérer par sa rivalité profonde avec l’Inde ou le Japon, ce qui n’en fait pas le leader de l’Asie.

En outre, le pays reste tout de même sensible à la conjoncture internationale. Le pays n’est-il pas trop dépendant d’hydrocarbures polluants dont le prix pourrait exploser dans les prochaines années ? Que se passerait-il si dans quelques années, les multinationales décidaient de délocaliser en Inde plutôt que dans l’Empire du milieu ? Quelles seront les conséquences de la politique de l’enfant unique et du déséquilibre démographique ? Enfin, même si la société Chinoise s’est libéralisée depuis une trentaine d’années, le pays n’est pas une démocratie. La transition pourrait être difficile.

La poursuite du grand bond en avant

Mais malgré les points très justes de Valérie Niquet, il faut reconnaître que la puissance d’un pays se mesure aussi à sa démographie et à son poids, indépendant de la richesse par personne. Le Luxembourg ne pèse pas grand-chose sur la scène internationale… Et aujourd’hui, la Chine est donc la 2ème puissance économique de la planète selon le PIB. Et encore, on pourrait argumenter que cela sous-estime la puissance réelle du pays, devenu le premier exportateur mondial ou le premier pays pour les réserves de change (plus de 2000 milliards de dollars).

En outre, la Chine dispose d’atouts forts pour poursuivre sa trajectoire. Son rattrapage est directement inspiré de ceux du Japon ou de la Corée du Sud et on peut donc en déduire qu’il y a de fortes chances que la croissance de la Chine reste forte dans les années à venir. Le pays pourrait de plus en plus utiliser son moteur interne pour croître, comme le montre le fort relèvement du salaire minimum. Bref, le scénario d’une forte croissance pour les deux ou trois décennies à venir amenant la Chine au premier rang économique mondial est tout sauf improbable.

Quelles conséquences pour le monde ?

Un scénario noir serait que le grand bond en avant engendre des tensions nationalistes potentiellement guerrières, notamment vis-à-vis de Taïwan. Ce scénario ne peut pas être balayé d’un revers de main, même si le précédent Japonais montre que l’ascension économique peut être pacifique, y compris pour un pays au passé belliqueux. En effet, on peut se demander comment le géant Chinois se comporterait en cas de pénurie sévère de matières premières…

Le rôle de la Chine sera également particulièrement intéressant pour la refondation du capitalisme. Et si l’Empire du milieu rejoignait l’Europe continentale et le Japon pour pousser un modèle de capitalisme plus souverain, solidaire et dirigiste alors que l’Inde pourrait soutenir le capitalisme plus sauvage promu par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ? La prochaine crise du capitalisme mondial sera peut-être l’occasion d’un tel rapprochement après les échecs du G20.

Bien sûr, la poursuite de la croissance de ce géant ne sera pas sans poser des problèmes, mais le poids de Pékin, déjà considérable dans l’économie mondiale, a toutes les chances de se renforcer fortement dans les années à venir. Et cela pourrait être une opportunité.

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/



Commentaire de Anthéa (01/09/2010 17:23) :

La Chine est devenue un vaste bazar où règne l'esclavagisme moderne, le consumérisme et tous les maux liés à l'Ultra libéralisme.





Roms : rétablissons les contrôles aux frontières !

19/08/2010 20:19

Roms : rétablissons les contrôles aux frontières !


La résurgence de la question rom met en évidence l’absurdité et l’impasse où nous mènent une certaine façon de « construire » l’Europe et le double langage des dirigeants français qui accompagne le mouvement malgré toutes leurs dénégations.Les Français ont ainsi pu découvrir que les reconduites dans leur pays d’origine de ces populations misérables et exclues, souvent issues de Roumanie et Bulgarie, ne servent strictement à rien puisque la libre circulation des personnes, pierre angulaire de l’Europe supranationale avec la « concurrence libre et non faussée », leur permet de revenir aussitôt en France pour une nouvelle période de trois mois.Pire, l’allocation d’aide au retour qui leur est versée (à raison de 300 € par adulte et 100 € par enfant), censée favoriser la réinsertion dans le pays d’origine, permet aux intéressés de… se payer un nouveau trajet vers la France !
L’entrée dès 2007 de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’Union européenne, que j’ai été - à cause de leurs écarts trop importants avec la plupart des pays membres - l’un des seuls à combattre au Parlement français, montre aujourd’hui clairement son caractère prématuré et irresponsable.Beaucoup de Roms de Roumanie et de Bulgarie venus en France provoquent en effet de graves troubles à l’ordre public, contre lesquels il est très difficile d’agir et qui s’ajoutent à une délinquance domestique suffisamment ardue à contenir.
Ce n’est pas stigmatiser toute une population ou se livrer à je ne sais quel amalgame que de constater que, bien souvent, les Roms ont partie liée avec des mafias très organisées, qui sévissent dans le cambriolage, le vol de voitures, les voies de fait de tout type, la mendicité agressive (y compris au moyen de mineurs), etc. Cela crée bien sûr une insécurité supplémentaire, une dangereuse et injuste confusion avec les gens du voyage de nationalité française, une dépense publique non négligeable, sans même parler de la charge de gestion administrative et diplomatique.Ainsi, on a encore appris aujourd’hui qu’au moins l’une des deux cambrioleuses surprises il y a peu par un retraité de l’Hérault, en pleine effraction de son domicile, serait issue de la communauté rom. Les enquêteurs supposent qu’elle aurait été déposée avec sa comparse dans les environs par un complice mafieux, preuve supplémentaire du type de criminalité que génèrent certains Roms. Quant au trouble à l’ordre public provoqué par ce fait divers, il est des plus inquiétants : usage d’une arme à feu par le propriétaire paniqué, incarcération de ce dernier (la légitime défense ne semblant pas devoir lui être accordée), incompréhension totale de la population envers la justice et montée d’une colère qui pourrait bien servir les intérêts électoraux de certains… Bref, le monde à l’envers !
Face à tous ces désordres, comme d’habitude, la gauche et la droite allument des contre-feux pour dissimuler leur coresponsabilité européenne et leur refus d’agir à la racine, en entonnant leur éternelle rengaine : d’un côté, la fausse générosité qui voudrait ouvrir les frontières à tous les vents sans en voir les conséquences concrètes. De l’autre, la fausse fermeté, celle des discours musclés et des coups médiatiques permanents, qui ne résout strictement rien puisque les Roms expulsés reviennent ensuite en toute légalité dans notre pays.Car ni le PS, ni l’UMP n’osent briser le tabou de cette Europe supranationale qui démontre une fois de plus au grand jour sa faillite. La Roumanie et la Bulgarie compteraient jusqu’à 2,5 millions de Roms totalement exclus et vivant dans la plus grande pauvreté. Comment, ainsi que le fait la Commission, imaginer supportable pour les populations d’Europe occidentale la migration massive de ces parias vers nos pays ? Sur la forme, les reproches de Bruxelles à Paris sur la question rom sont certes fondés au regard des accords que nos gouvernants, en toute connaissance de cause, ont signés en matière de libre circulation, mais ils n’en restent pas moins scandaleux sur le fond ! Le cavalier seul roumain et bulgare, qui permet à ces pays de se débarrasser sur notre dos de leur problème rom (lequel ne date pas d’hier), tout en nous faisant la morale, est tout aussi inadmissible !
Et ce n’est pas tout : non seulement les dernières restrictions (car il y en a encore) à la libre circulation des Roumains et Bulgares à l’intérieur de l’UE doivent être levées dès l’année prochaine, mais aussi Bucarest mène une politique massive d’octroi de la double nationalité aux ressortissants de la Moldavie voisine, entraînant un nouvel appel d’air migratoire très dangereux pour l’équilibre de tous les pays européens. Dans l’état actuel des choses, la situation ne peut donc qu’empirer…
Chacun mesurera que la seule solution pour mettre un terme à cette anarchie, qui alimente en retour des réactions de rejet inquiétantes pour la paix civile même si elles sont compréhensibles, consiste à rétablir de vrais contrôles à nos frontières. Si l’Europe démontre au quotidien son incurie dans la maîtrise des flux migratoire (en son sein, comme à ses frontières extérieures d’ailleurs), alors cessons les frais et rétablissons ce qui marche en attendant que Bruxelles fasse éventuellement ses preuves. Ne serait-ce que pour interdire efficacement l’accès de notre territoire à des délinquants ayant déjà par le passé fait l’objet de procédures d’expulsion !
Le rétablissement des contrôles aux frontières, simple et logique empirisme auquel n’importe qui, à commencer par des responsables publics, devrait se soumettre. D’ailleurs, on accepte sans difficulté des contrôles multiples dans les aéroports, alors pourquoi vivrait-on comme un drame un simple contrôle douanier à nos frontières terrestres ? Hélas, tant que l’impasse de l’Europe supranationale demeurera enveloppée dans un tabou, on empêchera les Français d’en tirer les seules conclusions qui vaillent. C’est pourquoi DLR continuera de dire la vérité sur cette Europe qui crée tant de problèmes tout en empêchant de les résoudre.
NDA





Joseph Stliglitz, économiste politique (3)

19/08/2010 12:08

Joseph Stliglitz, économiste politique (3)


Comme John Manyard Keynes, auquel il se réfère plusieurs fois, l’auteur de « La Grande Désillusion » est finalement très politique. Car derrière les raisonnements économiques, il construit une véritable philosophie à la fois libérale et humaniste.
Keynes, ce héros
Même s’il prédit un peu imprudemment la défaite idéologique des néolibéraux, l’auteur souligne la justesse de l’analyse keynésienne, pour laquelle si « les marchés sont au cœur de toute économie dynamique, ils ne fonctionnent pas bien tout seuls ». Il reprend la parabole du concours de beauté où les juges cherchent à juger non pas le plus beau visage mais celui que les autres vont juger comme tel pour illustrer la méthode d’investissement. Cela explique pour lui le caractère moutonnier du marché.
Il voit dans la crise actuelle une crise de demande, où seul l’Etat peut agir pour relancer la machine économique. Si la baisse des taux d’intérêt est utile et souhaitable, il souligne que seule une politique de dépenses publiques orientée vers l’investissement et vers les moins riches permettra de sortir de la crise du fait de la trappe à liquidités. En effet, les banques ne peuvent pas accorder plus de crédits qu’on ne leur en demande et les baisses d’impôt risquent d’être épargnées.
Pour lui, « Keynes tentait de sauver le capitalisme de lui-même ». Il souscrit à son analyse de la rigidité des salaires à la baisse et montre qu’il est beaucoup plus facile de baisser les salaires relatifs avec un peu d’inflation plutôt que par une baisse du nominal. Il distingue deux écoles keynésiennes : les conservateurs (très proches des néolibéraux) qui pensent qu’il faut agir pour flexibiliser les salaires et ceux qui s’y opposent et croient davantage au rôle de l’Etat.
Puis, il souligne que la rechute de 1938 est la conséquence de la baisse des déficits (de 5.5% à 0.1% en deux ans, alors que les dépenses de l’Etat étaient passées de 10.5 à 7.7% du PIB de 1936 à 1938). Enfin, il rend hommage à John Galbraith qui avait prévu que la prochaine dépression aurait lieu quinze ans après le premier président né après la Grande Dépression. 2008 est arrivé exactement quinze ans après 1993 et l’accession au pouvoir de Bill Clinton…
Une philosophie politique
Joseph Stiglitz démontre qu’un bon Etat providence permet, comme en Suède, une plus grande innovation car la prise de risque est finalement encouragée par le filet de protection étatique. Il souligne également que l’Etat devra continuer à agir, pour l’assurance maladie (le privé tentera toujours de s’exonérer de certains malades) ou pour s’assurer que le niveau des salaires reste juste (après tout, le marché peut s’équilibrer avec un salaire minimum trop bas), bref, pour que les marchés restent humains.
Il souligne que si l’Etat échoue, c’est aussi le cas des marchés, comme le montre bien cette crise et celle de 2001 et que cela n’implique donc pas qu’il faille abandonner l’un ou l’autre. Il dénonce le laissez-faire de Greenspan sur les bulles en affirmant que « c’est une étrange idée de penser qu’il était plus facile de réparer la voiture après l’accident plutôt que d’empêcher l’accident ». Contrairement aux néolibéraux, il pense qu’il faut agir contre la formation des bulles.
Plus globalement, il dénonce également l’influence du marché sur notre manière de penser, l’envolée des inégalités, qui font qu’il n’y a plus aucune limite dans les écarts de rémunérations, la primauté du droit des entreprises et de la sécurité des biens sur la sécurité des personnes, qui recule avec la hausse du chômage, ou les réformes des systèmes de sécurité sociale. Il y voit une profonde crise morale et aboutit à une critique de la focalisation sur le PIB qui rappelle Bob Kennedy.
S’il reste un keynésien canal historique, Joseph Stiglitz est aussi un libéral. Et s’il croit à l’action de l’Etat, il croit également à l’action des marchés, ce qui justifie son soutien aux ventes à découvert et à la comptabilité « marked-to-market » qui sont des éléments de transparence destinés à bien faire fonctionner le marché. C’est pour cela également qu’il s’oppose (trop rapidement) au protectionnisme. Mais il fait partie des libéraux humanistes qui sont prêts à corriger le marché s’il devient injuste.
En lisant ce livre, je me suis demandé, comme pour Paul Krugman, pourquoi ces deux économistes brillants et humanistes ne militent pas au Parti Démocrate pour essayer de peser sur la vie politique de leur pays. Les deux en ont largement le talent et les convictions, au-delà de l’intellect.
Source : Joseph Stiglitz, « Le triomphe de la cupidité », LLL, Les Liens qui Libèrent





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